Résumé: Le challenge consiste à écrire 15 mini-POV (Point of View) sur Evan Lorne (amitié, romance, neutre, humour, triste, slash/lemon, connectés entre elles ou pas...au choix) basé sur le titre d'une chanson, proposé par mon iTunes. Pas de paroles de la chanson, seul le titre doit apparaître quelque part dans la fic. Plus ou moins 500 mots. Comme les chansons sont presque tous en anglais, je mettrais le titre en français dans la fic et il sera en italique

Disclaimer: L'univers de Stargate ne m'appartient pas, je n'écris que pour le plaisir.

Review: Veillez laissez vos commentaires ou questions dans le topic: [Commentaires] 15 Chansons pour le major Lorne





Where I Stood – Missy Higgins (441 mots)


De là où je me tenais, dans un coin du mess, mon café à la main, j'observais les gens. Non, pas les gens. Seulement une personne. Mais je détachais mon regard de temps à autre, pour ne pas attirer l'attention. Mais c'était plus fort que moi. Parfois, je fixais mon regard sur lui et je ne pouvais plus m'arrêter. Il m’ensorcelait. Son sourire me réchauffait le cœur et ses yeux illuminait mon esprit. Cet homme que personne ne connaissait vraiment, qui parlait sans arrêt, qui s'émerveillait à la moindre petite beauté et qui parlait si bien le latin avait ce petit quelque chose qui faisait chavirer mon cœur. Quand je suis en sa compagnie, mon esprit s'embrouille et je ne peux penser convenablement. Pour toutes les fois où j'ai dû l'accompagner sur diverses planètes pour assurer sa sécurité et celle des membres de son équipe, j'en étais ravis intérieurement, mais je ne le laissais pas paraître. Pendant que je protégeais personnellement ses fesses (et quelles fesses!), il est arrivé à maintes reprises que je laisse mon regard balayer nonchalamment son corps frêle, l'imaginant nu. Et heureusement qu'il parle beaucoup, autrement, je me serais à tout coup perdu dans mes rêveries. Et je crois qu'il n'a jamais remarqué la façon dont je le regarde. Enfin, s'il a remarqué, il ne laisse rien paraître.
Mais non! C'est sure qu'il n'a jamais remarqué la façon dont je le regarde! Il est bien trop absorbé par les beautés que lui offre la nature. Et chaque fois qu'il se tourne vers moi, je fais mine de regarder ailleurs, de surveiller les alentours. Oui bien-sûr, je le regarde droit dans les yeux quand on discute, mais je suis si obnubilé par la profondeur de ses yeux que je me fige. Je réponds vaguement et la plupart du temps, mes réponses lui conviennent. Une fois, il m'a même dit que je n'étais pas un très grand bavard! C'est vrai, je ne parles pas beaucoup. Mais je peux parfois être un très bon compagnon de discussion quand on m'en donne l'occasion. Mais j'y peux rien si je perds mes mots et que je ne sais pas comment aligner sujet-verbe-complément lorsqu'il est près de moi. Toutes pensées rationnelles quitte mon esprit pour laisser place à des images suggestive et parfois, pas très recommandable. Jamais je ne pourrais me résoudre à... Non, ce joli et fragile ''Myosotis linnaeus'' [1] ne doit pas savoir que j'ai une forte attirance pour lui.

Oui. Là où je me tenais, j'observais le Dr Parrish. Comme à tout les matins, depuis que je suis débarqué du Daedalus. Et ça, il ne le savait pas non plus.





[1] Myosotis linnaeus = Les Forget-Me-Not (ou Ne m'oublie pas) sont des plantes qui pousse à l'état sauvage. Elles aiment le soleil ou l'ombre légère et poussent près des cours d'eau ou autres lieux humides. Elles produisent de petites fleurs bleus ou blanches à cinq pétales. Le centre de la fleur est jaune. La floraison est habituellement à la fin d'Avril début Mai.

Spoiler:

Whispers In The Dark – Skillet (514 Mots)



Evan était assis sur un siège dans le bureau de Kate Heightmeyer. Depuis qu'il faisait d'horrible cauchemars, qui lui paraissait plus que réel, il avait décidé de voir avec Kate ce qui n'allait pas chez lui.


-Alors Major, dites-moi comment ces cauchemars ont commencés.
-Ils ont commencés le soir où nous sommes revenue de Malhona [1]. Au début, je croyais que ce devait être le stress de la journée, mais ça fait plus d'une semaine de ça et habituellement, je ne fais pas ce genre de rêves.
-Quel genre de rêves?
-Je suis perdu au beau milieu d'une planète inconnue, il fait nuit. Je suis seul et je suis armé seulement de mon Beretta. J'essaie de retrouver mon chemin pour retourner à la Porte des Étoiles, mais j'entends des murmures dans la pénombre. Ils m’appellent à eux.
-Qui?
-Je n'en sais rien. Mais les murmures deviennent de plus en plus audible et ils finissent par résonner
dans ma tête, si bien que je m'écroule par terre, et je m'évanouie. Et à mon réveille, j'ai de ces migraines!
-Est-ce que c'est toujours le même rêve qui se répète?
-Oui, mais à chaque fois, j'essaie de prendre un chemin différent pour me rendre à la Porte, mais sans succès.
-Est-ce que vous avez essayé de parler à ses voix, de leur demander ce qu'elles attendaient de vous?
-Non! Elles ne m'en laissent pas le temps!
-Et il n'y a rien qui vous tracasse, particulièrement? Une relation tendu avec un collègue, peut-être?
-Heum... non! Je m'entends relativement bien avec tout le monde.
-Est-ce qu'il s'est passé quelque chose de particulier sur Malhona?
-Non! Je crois pas, non! Et les analyses de Carson montrent que je suis en parfaite santé. Impossible que j'ai attrapé une saleté de virus et je ne crois pas être possédé par une entité extraterrestre.
-Est-ce que vous avez essayé de faire de la méditation avec Teyla?
-Ce n'est pas vraiment mon genre, Doc.
-Vous devriez, pourtant! Teyla fait des miracles dans ce domaine. Ça vous détendrait et vous pourriez chasser toutes ces ondes négatives qui seraient à l'origine de tout ces rêves. Je vous le conseil fortement, Major. C'est pour votre bien!
-D'accord! Je vais essayer! Ça ne peux pas me faire de mal, après tout!
-Si après quelques sessions de méditation vous avez encore ces cauchemars, revenez me voir.
-Merci, Dr!
Evan sortit du bureau, pas très convaincu que des séances de méditation y changeraient quelque chose, mais après tout, il n'avait rien à perdre. Il si dirigea donc vers les quartiers de l'Athosienne où il hésita un moment avant de cogner à la porte. Teyla vint lui ouvrir et sourit au Major.
-Que me vaut cette visite, Major Lorne?
Teyla n'était pas au courant de ses cauchemars et il ne voulait pas vraiment lui en parler. Un militaire qui voulait faire de la méditation, ce n'était pas très courant sur cette base. Mais l'Athosienne comprendrait certainement. Après tout, elle forçait bien Ronon à en faire.
-J'ai besoin de votre aide.
-Que puis-je faire pour vous aider?
-M'enseigner l'art de la méditation!





[1] Planète inventée où les Wraiths ont fait une sélection et où Lorne a été blessé à la tête.

Closer To The Edge - 30 Seconds To Mars (599 mots)


Dédicace à belmene (sur Au Dela Des Étoiles), qui m'a proposé ce titre.



-Lorsque je me suis réveillé, j'étais debout, sur le balcon le plus haut de la cité. Je tenais la rambarde tellement fort que mes mains saignaient. Le soleil m'aveuglait, et tout ce que je savais, c'était que je ne devais en aucun cas lâcher cette rambarde. Parce que j'avais les deux pieds de l'autre côté et que je pouvais tomber à tout moment. Par chance, il n'y avait aucun vent. C'était le calme plat. J'entendais à peine le bruit des vagues s'écraser sur les docks. Pour la première fois de ma vie, la peur me tenaillait les entrailles. Je n'avais aucun souvenir, aucune idée de comment j'avais pu arriver là. Et surtout pourquoi. J'étais paralysé d'effroi. Je fixais l'horizon pour ne pas regarder en bas. J'ai respiré profondément et malgré la douleur lancinante qui habitait mes paumes, j'ai resserré ma prise sur la rambarde et je me suis retourné. Lentement, j'ai passé une jambe, puis une autre. Je me suis écroulé sur le balcon et je me suis recroquevillé sur moi-même. Je tremblais de tout mes membres et des larmes se sont misent à couler sur mes joues. Je ne pouvais plus contrôler mon corps. Par miracle, la seule chose que je réussis à faire, c'est porter ma main à mon oreillette pour demander de l'aide.


-Est-ce que vous vous rappelez que la personne à qui vous avez appelé à l'aide était le Dr Beckett?, demanda Heightmeyer.


-Oui. Et c'est là que je me suis demandé ce qui n'allait pas chez moi. Six mois après son départ, j'avais enfin surmonté le deuil. Mais maintenant... c'est dur, vous savez!

-Pour ce qui est de vous être réveillé sur ce balcon, nous devons travailler plus profondément là-dessus, mais vous subissiez un traumatisme, c'était tout à fait normal qu'un autre traumatisme vous rattrapent.

-Écoutez, je ne connais pas très bien le Dr Keller, elle semble toujours en arrière-plan, elle semble nerveuse et n'inspire pas confiance. Carson était un ami, je me sentais à l'aise avec lui. Il était un des seul de cette cité à qui je pouvais me confier et avec qui je pouvais passer de bon moments.

-Le Docteur Keller essaie encore de s'adapter. Et perdre un être cher est toujours difficile, Evan! Encore plus lorsque...

-Je le sais plus que quiconque. Mais ce qui s'est produit cette nuit... Je ne pouvais pas être plus près du précipice.

J'expire difficilement. Une douleur dans ma poitrine m'empêche de respirer.

-Major?, s'inquiéta-t-elle, lorsque ma main se presse contre mon cœur.

J'ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Je me crispe en deux, la douleur devient insupportable et je n'ai plus de souffle.

-Evan!?, répète-t-elle, effrayée.

Je perd connaissance alors que Kate appelle les secours. Je fais des rêves vraiment étranges. Comme si ce n'était pas les miens. Je m'y sens étranger. Je suis debout, devant ce caisson de stase vide, ne sachant ce que je fais là. Rodney me rejoins et m'annonce qu'IL va mieux. Qu'IL est maintenant là où IL doit être. Là où IL aurait dû être dès le début. Une larme coule sur ma joue, froide et amer. Nous n'avons pas réussis à LE sauver. Mon cœur cesse sa course. Je n'ai plus aucune raison de me battre.

Je me réveille brusquement, les palpitations de mon cœur dépassent maintenant l'entendement. Des voix parviennent à mes oreilles, mais une seule d'entre elle se fraye un chemin jusqu'à mon cerveau. Et c'est à ce moment-là que je crois que je suis mort.

-Ça va aller, Major! Je vais m'occuper de vous!, me dit la voix rassurante du Docteur Carson Beckett.